Croquis du train.
L’homme du train et le Shakirail.
02/05/2017
Aller-retour sur Paris et deux croquis et trois photos. Celles-ci seront pour après demain lorsque j’en viendrai à écrire sur le Shakirail lieu de l’exposition de l’ AA263 à laquelle je participe.
La capitale elle me parait de plus en plus sale.
Mais j’ai eu aujourd’hui mon sourire. Celui amusé de l’homme.du.train que j’ai dessiné et qui m’a invité sur le quai à aller boire un café. Mots hésitants, intérêt non dissimulé pour le carnet et son portable qu’il me montrait. J’ai cru qu’il voulait la photo du dessin. J’aurai pu le lui donner mais j’y tenais à cause du sourire…Je lui ai donné ma carte avec l’adresse du blog et ma promesse d’y faire paraitre le dessin. M’a-t-il comprise? « Oui un de ses amis avait un ordinateur… »
Non, je ne pouvais accepter pour le café : j’avais rendez-vous à 15h au Shakirail pour y déposer mes dix modules 50/50cm. Le lieu est improbable, assez déjanté..Je vous en parlerai donc d’ici peu et aussi du travail de Déborah. C’est elle qui nous a fait visiter les lieux. GHV
Je vais lire Taos Amrouche.
17/12/2016
Samir dans la lune planté devant moi sur le palier puis qui s’échappe et revient deux livres dans les mains qu’il dépose dans les miennes: « Tiens tu verras, je ne te dis rien, tu dois comprendre toute seule ».
Taos Amrouche, Solitude ma mère chez Maspero poche et Fadhma Ait Mansour Amrouche, Histoire de ma vie avec une préface de Kateb Yacine, chez Librairie François Maspéro. J’ai donc entrepris la lecture du premier mais avant d’aller plus avant suis parti sur Internet à la recherche de ses deux personnages, la fille , chanteuse, écrivaine et la mère »une grande dame kabyle »qui après la pauvreté et l’adversité, sut collecter et écrire en plus du récit de sa vie les chants traditionnels de son territoire.
Me reviennent aussi en mémoire ces paroles collectées par Nedjima Plantade ethnologue résidente d’Epinay sur Seine d’une femme kabyle dont elle sut nous faire revivre le destin et l’errance depuis ses montagnes stériles jusqu’aux banlieues françaises.
La voix de Taos première femme auteur d’Algérie, soeur de Jean lui aussi écrivain,amie de Giono ne laisse pas indifférent: forte, intense,convaincante.
https://youtu.be/NEkSqGEobEo la vidéo.
GHV
Femmes: sommes-nous si peu nombreuses?
10/11/2015
Le croquis n’est pas du jour. Par souci de parité j’ai recherché un homme et une femme.
Je vais devoir faire une recherche sur le blog et comparer dans les personnages figurés combien d’hommes et combien de femmes Ceci après avoir fait le compte des images dans une revue (L’express du 30septembre au 6 octobre 2015) et y avoir constaté ceci: sur 167 photographies (ou dessins) 19 dont celle de couverture représentent les deux sexes, 22 des femmes seules ou à plusieurs, et 65 des hommes là aussi seuls ou en groupes. Pas de remarques sur les 61 publicités, c’est un autre problème.
La télévision nous propose des débats majoritairement masculins. Quoique cela évolue.
J’espère réceptionner demain de nouvelles lunettes , renouer avec la lecture délaissée depuis quelques temps et me consacrer à des auteurs femmes. Non par féminisme mais parce que les rayons de ma petites bibliothèque sont décidément bien masculins. Mon esprit en est certainement imprégné.
Qui me propose des noms et titres? GHV
Fatigue.
30 /10/ 2015
*Croquis du train jeudi vers 17h
S’asseoir , saine lassitude et répit.
Il a été bon pendant quelques heures de s’ébrouer du poids des soucis du quotidien , des nouvelles assenées à la radio,sur les écrans, ,et de vivre une journée avec quelques petits rien à peine esquissés : relecture de trois,quatre pages du Poisson-scorpion de Nicolas Bouvier, court travail sur deux petits portraits cadeaux, lente promenade avec Ch. dans le quartier derrière l’opéra Bastille, projets devant les guitares d’une vitrine, retrouvailles de quelqu’un que nous aimons au café pour quelques minutes heureuses.
Le train du retour vers Epinay Villetaneuse en dessinant cet homme comme nous isolé dans une respiration apaisée.GHV
La criminelle. Pièce de théâtre.
9/10/2015
Quelque chose d’électrique, douze heures, ce vendredi, les êtres sur le qui-vive. Sur la page non scannée du jour la « criminelle » celle qui se lève et change de place , refuse de me laisser son profil, son voisin qui avant de descendre à Saint Denis m’a fait sursauter en demandant à voir » son dessin » alors qu’il s’était appliqué à faire l’endormi.
La cruciverbiste a compris aussi.
La jeune femme au foulard fleuri me scrute d’un regard gris, très pâle.
Acte I, scène I:
La criminelle(jeune, dix-huit ans, très belle.)
Le chat, les oreilles sous un bonnet, d’âge mûr.
La cruciverbiste.(Ressemble beaucoup au croquis);
L’indignée.
GHV. Page dédiée à Pauline .
Feutre Pentel tradio : angoisses.
22/09/2015
*Croquis du dimanche en rentrant de chez Yasmina et Richard.
Dix euros et sans la recharge mais je me suis laissée séduire par un outil plus professionnel ,un feutre Pentel tradio ,moi l’habitué des Faber-Castell achetés en nombre, perdus, retrouvés ou pas, usés jusqu’à leur dernier souffle, cette trace qui se meurt sur la page du carnet, expressive et nuançant encore et mieux qu’une pointe neuve l’ombre d’un regard ou la mèche légère dans un dernier effort de la main et de la pointe épuisée. Et lorsque je n’en ai plus je cherche et trouve au fond de mes poches quelque bic ou feutre de grande surface qui fera bien sans façon un travail tout aussi honorable.
Or depuis une semaine me voilà en lutte avec un objet bien trop « beau pour moi, »(dit sur le ton d’Agnès Jaoui , »c’est trop beau pour un chien » dans Un air de famille )un trait si fin, un glissé incomparable et des nuances incontrôlées dès que la main appuie un peu trop , des réactions de star et d’objet trop bien éduqué et moi avec des timidités de néophyte dans un congrès de sommités.
Le carnet s’en ressent, j’arrache les pages, je médis sur les cahots du train, je crains de le perdre, j’angoisse de ne pas le séduire . GHV
Ville et campagne
06/09/2015
Deux verres de rosé, j’éclate de rire. Sous la voûte étoilée nous attendons le dessert de fruits , les papillons de nuits assaillent les deux lampes nues et animent le frêle découpage noir de la treille de Baco .Chez J. notre voisine ce soir là nous dînons pour notre dernière soirée dans le Lot. Demain matin dès l’aube nous partirons.Le silence est partout, plus aucune ferme aux alentours depuis des années.
J. a dans la pénombre un air de korê antique et de walkyrie nordique, ses lourds et très longs cheveux roux déployés en cascade sur les épaules et la poitrine..Elle nous reçoit avec bonheur. La retraite l’a apaisée.
Je ris encore.Elle nous a révélé les avances de V. et parce qu’elle soupçonne toute une vie de débauche pour sa femme s’épanche sur le couple, les frustrations, puis sur les médisances à son égard d’un autre voisin malfaisant .
Ma première réaction est de réfuter l’image qu’elle colle au pauvre J que j’ai bien du mal à imaginer cavaleur
La campagne, la province et ses ragots mais aussi ces vies posées là en évidence. La tristesse me gagnerait presque à savoir que d’autres prennent cela pour argent comptant, et qu’en sais-je en réalité ? Et qu’il y a bien là des âmes blessées, celle de J. justement et de sa petite femme que j’aime tant et dont la jovialité prête à commentaires, des vies troublées …et toujours une part de vérité.
Un dernier verre … « A bientôt » . Les étoiles glissent curieusement dans le ciel marine.
C’était il y a dix jours. J’ai repris pour ce qui est ma dernière rentrée le chemin du boulot et vais crayonner ces visages et ces corps alourdis sur les banquettes du train , lourds de leur vie , de leur existence consciente ou négligée …La ville. GHV
J’ai l’âme gésine.
12/03/2015
Vieux croquis du train entre Paris et Epinay-Villetaneuse.
J’ai l’âme gésine. C’est ce que j’ai écrit sur un bout de papier pour ne pas oublier .
C’est un non-sens. Gésine(nf) est un substantif. Une femme sur le point d’accoucher. Pas d’adjectif possible.
Je cherche le mot pour qualifier mon esprit du moment : un ballon de baudruche et qui laisse fuir un vague contenu aussi indéfinissable qu’inconsistant.
GHV
Journée d’une femme.
08/03/2015
Croquis du train entre Paris et Epinay- Villetaneuse.
La semaine passe. Les mots roulent.
Guillaume nous a dit que tout est moche: laide est la ville, laid le bahut et les classes aussi; que c’est dur. Tout le monde s’en fout. Trois semaines pour un premier boulot de prof. d’arts appliqués dans un lycée en banlieue de Creil. Travail alimentaire;il faut bien payer les loyers et financer ses passions mais honnête , si ça ne fonctionne pas il partira. Comprenez : il n’ira pas voir son toubib. Il démissionnera; ça a surpris.
Chico a eu trente ans cette semaine; il « rêve toujours de changer le monde. »
R. écrit qu’il apprécie mes croquis et nos textes et veut les publier sur le journal qu’il a crée , Bribes.
F. par SMS: « Je souffre , je veux vivre . »
Sur le parking du Leclerc rencontre et discussion avec Farid; il se présente aux élections.
Sur le prunier les tourterelles turques s’empiffrent de bourgeons sucrés. Mouvements hypnotiques des branches légers balanciers sous le poids de leur corps.
JM à Evelyne qui fait du rangement: « tu devrais supprimer le plus de photos possible. »
Ch: » As-tu remarqué? On entend les gosses… » . Il fait très beau. GHV
Conseils pour un carnet de croquis.
28/02/2015
… Carnet de croquis autrement appelé Carnet de vie,Regard, Mémoire…Mon titre se veut racoleur. Il est mensonger . Mon seul conseil sera : faites et trouver votre manière ou ne faites pas car vous avez mieux à vivre. J’utilise donc plus le je que le vous et porte ici témoignage sur mes carnets.
-Je les garde. Stupéfaction: je n’en ai jamais perdu un seul .
-Je joue avec mes couvertures. Trois minutes d’agrafage-collage.
– Je numérise certains croquis: c’est déjà faire un choix pour leur qualité ou leur importance, pour l’usage que je peux en faire et donc les retrouver facilement.Date, thème. Ex: hgreveechelle pour toute trace imaginée ou susceptible d’être reprise, ou hglectrice25 pour un personnage et cela rangé dans un dossier du mois et année concernés.
-Ecrire: noter m’est devenu important.Je me donnerai des claques lorsque je ne peux me relire..
-Que croquer? Les gens, l’alter ego, toujours et encore, et parfois une fleur, un insecte, un ciel, quelques lignes au hasard…
-Où? Dans mon train de banlieue ,c’est systématique et dix minutes de trajet ce sont deux ou trois personnes épinglées. Aussi chez moi pour les miens , ou une idée vite-vite à retenir et à décliner d’où parfois un carnet à thème…Par ailleurs rien d’indispensable . Mon carnet voyage de mon sac à dos à ma salle de cours (il peut me servir de pense-bête) à ma table de travail, à mon fauteuil devant la télé , à une salle de spectacle.A ce sujet je dois me procurer une liseuse pour éclairer ma page dans les salles obscures.
-Sans complexes vis à vis des gens qui s’aperçoivent très rarement que je les dessine. Sourire à celui ou celle dont le regard m’interroge. Donner ou non le dessin…
-Mes supports: un carnet Canson simple à spirale pour pouvoir le replier. J’ai adopté aussi un format relié plus solide : j’ai du faire un effort . Autre habitude pour moi le format 21/15cm. Vertical plutôt que horizontal . Je teinte parfois légèrement certaines feuilles à l’avance, me laisse tenter à l’occasion par un Moleskine .
-Mes médias: feutres pointes fines: sépia, noir ,sanguine, ou feutres pinceaux, feutres aquarellables, stylos billes , feutres abîmés en perte de vitesse, crayons (penser à mettre au propre et fixer),crayon sanguine(fixer aussi), feutres de calligraphes …Le soir je peux gouacher, ou encrer ,ou aquareller ou singulariser avec l’ordinateur.
-Je dessine,le plus rapidemment possible et sans construction.Trop de traits corrompent l’expression. C’est donc parfois mauvais.
-Se questionner: pourquoi? Oui pourquoi…? Le trait se veut sans manière ni style pour être au plus prêt de la réalité et loin des modes. Je recherche donc une vérité. Refus de l’anecdotique et c’est pourtant très souvent le cas. Qu’est-je appris de cette habitude? Au début je n’en attendais rien. Il m’est arrivé de la considérer comme un ruban,une liste, une antisèche .. J’ai voulu en faire un lien avec les autres (Le blog), et c’est indéniablement une nourriture pour mes travaux personnels même si on ne retrouve en eux aucune image directe des carnets. Mine de rien- mine de crayon c’est une aventure. GHV
Réalité étrange.
15/02/2015
Croquis du train entre paris et Epinay -Villetaneuse.
Deux raisons m’ont fait choisir ce dessin du jour (de jeudi en fait): une conversation tenue hier soir avec une amie et la lecture ce matin du site de Jean Paul Galibert, Existence!
Avoir un enfant comme modèle dans le train est une aubaine car c’est rare . S’apercevoir que cette enfant est seule interpelle . Son attitude, la conversation qu’elle tient un moment avec une rencontre, l’attitude aussi, et le sourcil soigneusement épilé… C’est en fait l’impression d’une faille ,de quelle chose d’étrange par rapport à la réalité attendue qui arrête mon crayon et nos regards se croisent. Ses yeux magnifiques , très noirs récusent mon questionnement et ma surprise. Mon amie me disait: » quel genre de détail force à admettre une différence? ». Différence?
Je suis par ailleurs l’image non pas symétrique mais opposée de celle-ci:un esprit enfant dans un corps mûr! GHV
PS: à lire aussi LUI
Jazz: Fred Blanc ou Francesco Bearzatti?
01/02/2015
Retour sur Epinay sur Seine, encore et toujours en train après un sacré bon moment à écouter du jazz sur Paris. Evelyne vous en parlera, elle qui écoutait alors que je croquais . Lieu superbe, Fred Blanc qui accueille chez lui dans le Xème et partage ce qu’il aime: le jazz. Francesco Bearzatti que je découvre et les notes de son saxo à la limite de l’acide: j’apprécie.
Découvrez le blog de Fred Blanc http://fredblanc.com/ pour mieux saisir l’esprit du bonhomme.
Rencontre de Vincent Bessières.
La suite au prochain numéro. GHV
Du soir vers Epinay sur Seine.
27/01/2015
C’était samedi soir, je rentrais de chez Laurence, pendaison de crémaillère sur Paris et je m’étais promis de rentrer tôt: deux coupes de champagne tout de même et la sensation de pouvoir croquer juste et le monde entier. A cette heure le wagon respire la bonne humeur et un trio de jeunes femmes s’amusait de se sentir observées..D’autres dessins réalisés depuis ont souffert du manque de bulles. GHV
Croquis numérique du jour.
23/01/2015
Double-page 6: voeux 2015
15/01/2015
Vendredi 16 janvier 2015 et cette dernière double-page (sept comme les 7 jours d’une semaine ) pour vous souhaiter, vous lecteurs occasionnels ou fidèles abonnés une heureuse année.
Moi, GHV, vous remercie de vos visites , de vos commentaires et renouvelle ici mes intentions qui sont: quotidien, actualité,émotions, réflexions, sentiments,surprises, sentir, pressentir , questions, sans autre ambition que de restituer le » souffle » des êtres incrustés dans la banalité du paysage des banlieues (Pour situer : le triangle banlieue nord de Paris-Epinay sur Seine- Clichy la Garenne). Merci à mes carnets!!
Quant à moi, ELB, je vous remercie aussi de me suivre ou pas, dans mes déambulations concentrées dans mon Ainsi va le jour mensuel, mes haïkus occasionnels, mes petits textes sur des sujets que m’inspirent le jour, la vie, l’actualité dans le cerceau du temps et le creux des heures que l’on croit perdues. Mais, la poésie du quotidien fait force et somme toute, la vie est quotidienne et riche de ce que l’on sait lui reconnaître. Alors, une belle année 2015 à vous!
ELB et GHV.
Double-page4
06/01/2015
Croquis du train.Entre Gare du Nord et Epinay sur Seine.
Mystère. Réalité.
Homme et femme. Le masculin , le féminin.
L’humain: »Tous les humains ont vécu dans une femme et sont issus d’elle par son sexe… » Pascal Quignard .Les Paradisiaques
Sur un autre registre: l’éveil et le sommeil. Le bruit et le silence .GHV
Double-page 2
04/01/2015
Croquis entre Paris et Epinay sur Seine.
De ces croquis dont j’aurai tiré tout autre chose si je m’en étais tenue à la rigueur du sujet à moi et par moi imposé (rien d’anecdotique, que l’essentiel, le ressenti) reste souvent l’évidence du détail. Chacun voyage avec sa chair enveloppée de hardes évocatrices, de couleurs, de traces d’usure ou de coquetterie qui sont aussi langage. GHV
Double-page1
03/12/2015
Double-page 1: parlons du 1 justement..
La page du carnet comme une réminiscence des milliers de visages côtoyés dans le train entre Paris et la gare d’Epinay -Villetaneuse, réalisée le soir d’encres et acryliques mêlées je suppose, il y a un an.
Emerge alors ce que l’on sait de l’autre, porté en soi et depuis toujours.
Un: l’être , et nous à travers l’autre.GHV
Double-page.
2/01/2015
Croquis du train et d’ailleurs.
Hier premier janvier 2015 j’ai pris le temps de rechercher dans les numérisations de mes pages de carnets celles que je nomme Double-page. J’ en ai retenu sept,peut-être pour les intégrer sur une semaine .
Un choc, une résonance : les deux images en vis à vis obligent à un regard questionneur, ici sur la vie, le temps…L’instant arrêté, celui qui nous échappe, l’oubli, le futur, les différences et les connivences. Devant ces deux êtres le troisième bien sûr: nous -vous ,moi- qui à cette seconde ne faisons même plus regard commun…GHV
Pas pleurer
25/12/2014
Derrière. Croquis du train et gouache.18/12/14
J’ai terminé Pas pleurer de Lydia Salvayre.
Ce livre est un tissage.
Les fils de chaîne:
1- La Catalogne de 1936 à 1938 et Majorque.
2-Un village du Languedoc ces dernières années où Lydie Salvayre entend le récit de Montse sa mère ,de sa vie de 1936 à 1938 et seules années dont elle se souvienne avec acuité.
4- Les textes dénonciateurs, accusateurs de Bernanos le chrétien et homme de droite, le contemporain , le témoin direct , dans Les grands cimetières sous la lune intentionnellement cités par LS.
5- La guerre civile, horrible, barbare, stupide.
6- Le rôle des phalangistes , des nationalistes aux côtés de Franco, des républicains, des communistes.
7- Les castes,l’Église, les pauvres et plus que pauvres.
8- Le mépris et le bon sens, la clairvoyance(le courage) et , la condition faite aux femmes, le machisme.
9- L’état de guerre et l’enrôlement des jeunes, le manque de clairvoyance. L’inconstance. La lâcheté. Le courage.L’inconscience.
Les fils de trame:
La jeune Montse , de quinze ans à dix-sept ans vit avec une fougue particulière ces deux années qui la libère du carcan de la pauvreté paysanne. Le frère milite auprès des républicains avec enthousiasme d’abord ,puis effroi et colère et haine enfin et meurt. Bernanos à Majorque assiste à la barbarie,relève les exactions du camp des phalangistes et des franquistes avec d’autant plus d’horreur qu’il se croyait de leur camp. L’Eglise donne son aval au sadisme des meurtriers et même le proclame, l’écrit, assiste aux exécutions et défend ainsi le monde des nantis. Bernanos dénonce. L ‘Europe attentiste ou partisane suivant les pays devient complice.Une dizaine de personnages surgissent en mots truculents des lèvres de la vielle femme qui donnent un raccourci saisissant des faits ,des joies, du fanatisme, de la peur, de la cruauté, du sadisme… et de la folie enfin. Folie dont Sylvie Salvayre nous donne à comprendre qu’elle en hériterait peut-être de par ses gènes si elle ne s’en était délivrée dans un livre avec maitrise, sérénité et recherche.
Merci I. de m’avoir offert cette lecture plus pour le thème espagnol que pour la notoriété du prix Goncourt , et que tu savais devoir me plaire. T’en souviens -tu, je t’avais obtenu une dédicace de Atiq Rahimi pour Pierre de patience qui obtint lui aussi son Goncout en 2008? J’ai retrouvé là plusieurs points communs.GHV
Pas pleurer. Lydie Salvayre. Seuil.
PS: Vous aimerez peut-être aussi https://trainsurtrainghv.com/2014/10/09/enfin-modiano/ de ELB
Histoire morale.
C’est une page de janvier 2011. Je viens de la relever à la gouache : l’anecdote notée ce jour là méritait un peu plus de couleur.
J’y avais noté m’être arrêtée au bar de la gare du nord sous la verrière avec juste de quoi m’offrir un café. Je ne me souviens plus de pourquoi je dois « attendre « . Non plus de l’allure du gars, black, sympa, jovial, avec qui j’entame une conversation assez animée pour que s’y mêlent ses copains. Mon carnet -et là je me rappelle en avoir feuilleté les pages avec eux- devient le centre d’intérêt. C’est l’un de ses copains qui nous raconte avoir volé un sac et gardé le carnet trouvé à l’intérieur malgré le mot écrit « Si vous me retrouvez contactez le o6 .. .. ».
-« Trop beaux les dessins: je pouvais pas le rendre! Vous croyez que c’est mal madame? Mais je le garde. » GHV
‘Hanouka
25/12/2014
1-J’ai écrit : »Je n’ai jamais pris au sérieux l’Urinoir de Duchamp. »
2- Cette année ‘Hanouka la fête des lumières pour le peuple juif se tient entre 16 et 24 décémbre.
3- 23 décembre à deux jours de Noël. Cette année je m’étonne chaque jour du peu de décorations dans les vitrines et sur les voies publiques d’Epinay sur Seine et dans les villes aux alentours. Convictions écologistes ou pénurie? A croire que tous les maires ont serré les cordons des bourses . Dans la résidence seul mon balcon clignote au rythme de minuscules leds rouges; malgré le froid piquant et humide j’ai accroché courageusement les guirlandes avec le sentiment de faire dissidence. GHV
Lui.
19/12/2014
Vendredi donc,vers 15h et je rentre sur Epinay sur Seine via Epinay Villetaneuse.( Important de bien connaître ses gares.) Devant moi « il » est monté , a remonté le long des travées quatre voitures au moins et je savais l’avoir reconnu. Il avançait appuyé sur ses cannes . A chaque pas, les voyageurs levaient les yeux et quand enfin il s’est assis, lui a ouvert son journal et d’un regard appliqué et souriant, le regard d’un tout petit enfant, d’un bébé naissant, il a entrepris sa lecture. Sa voisine de siège a changé de place. Il est descendu à St Denis. GHV
Je t’aime dans le train.
5/12/2014
Ho toi je t’aime dans le train je t’aime tu me fais rire je t’aime à 14h je t’aime entre gare du nord et Epinay-Villetaneuse et tu m’aimes aussi. GHV.
Sondage vert.
19/09/2014
Croquis du train: La vie devant soi.
Deux réflexions:
-Le vert renvoie au noir et blanc. Pierre Bergounioux m’a ouvert les yeux la-dessus .
-Répondre à un sondage Ifop m’a obligée à 8 minutes de mensonge par manque d’adéquation entre les questions et ce que je pense. Avoir menti m’a obligé à vérifier ma pensée. GHV
Publié aussi dans la page Croquis du train
Rencontre.
16/09/2014
Croquis du train, croquis du jour: le hasard crée les rencontres.
La pierre -un galet – posée ,dressée, sur l’espace nu d’un désert évidemment vide, propulsée depuis l’espace, ou chue des montagnes …
La femme .
GHV
(Aussi dans la page Croquis du train)
Retour sur Epinay sur Seine.
09/09/2014
» De Pierrefitte, je ne connais qu’une salle où se passait un mariage Tamoul auquel j’étais invitée. Belle et joyeuse fête dans un lieu bien excentré au bout d’un chemin poussiéreux bordé de grillage.
Drôle d’impression; en marge de la ville » écrit Elb en commentaire à mon croquis d’hier.
Poussiéreux tel était bien à midi ce quartier que j’ai arpenté sous un chaud soleil de fin d ‘été . C’est la zone qui s’étire le long de la voix férrée depuis la gare de Pierrefite-Stain , un lieu où alternent jardins populaires, garages d’entreprises, pavillons disparates , constructions nouvelles et terrains vagues . La banlieue comme une mousse effervescente a effacé tout d’un passé sans écriture avec totem erigé,tout de la plaine sauvage, des fôrets des premiers temps historiques. Ce nom de Pierrefite sensé évoquer « la pierre » qui marque , peut-être la trace d’une tombe, le point du retour annuel pour quelques nomades en errance- ce nom subsiste vidé de son sens, de l’ histoire sacrée qu’ils se contaient alors.
La banlieue est presque vide à midi . Quarante ans que j’y vis et tout ce que j’y mesure se fait à l’aune de mes souvenirs et impressions d’enfant sous le ciel quercynois. Là où à chaque pas en se penchant vers la terre on découvre les traces des millénaires passés…
Demain en librairie je devrais trouver Mourir de penser de Pascal Quignard, neuvième tome du Dernier royaume.
A écouter :Entretien de l’auteur avec Marie Richeux.GHV
Pierrefitte sur seine, en revenir.
08/09/2014
Haïku du jour pour ELB, soleil ,joie et gourmandise . De moi un profil ,minéral, à découper contre le bleu du ciel qui vibre derrière le carreau du RER D. J’ai fait un saut là -bas à l’heure du déjeuner. Pierrefitte viendrait depetra ficta soit pierre figée au sol ( source wikipedia). GHV
Erotisme
03/09/2014
Erotisme: Relatif à l’amour, non au sens d’un sentiment d’attachement, mais comme sensualité et désirs, actes ou senastions physiques.« (Vocabulaire d’esthétique.PUF)
Ce jour je me laisse inspirer par un article de Jean Trito sur Francisco Hayez. Je me souviens bien sur du Baiser vu à la Brera de Milan. Je ne connaissais pas ses dessins érotiques. GHV
Banlieue: Epinay sur Seine.
02/09/2014
Croquis du train ce midi : Jeune homme au vélo .
Ou Pendant. Voir croquis précédent.
Ou Comment trafiquer avec son ordinateur.
Ou Créer des liens (Ceux crées par le regard.)Voir Croquis précédent.
Ou Les corbeaux.
Ou: Dix minutes crayon en main et quelques unes pour le nettoyage numérique. GHV
Banlieue moche: vers Epinay sur Seine.
01/09/2014.Croquis du jour: Jeune fille à la jupe jaune
(Page dédiée à Serge Pantel en lui souhaitant un bon anniversaire ).
Le long des rails: entrepôts,façades sans caractère, caténaires, terrains vagues, ponts et ferrailles, macadam…
De la liste Des moments signifiantset beaux de banlieue notée hier soir dans le carnet:
1-La lumière dorée sur une façade une fin d’après-midi ensoleillée.Croquis du jour: Jeune fille à la jupe jaune
….
5- l’ éclat des jantes nickel-chrome des enjoliveurs de roues de voiture.
6-le dessin des premières gouttes d’eau sur le trottoir.
…..
14-le gris,les gris, certains gris.
….
18-un ouvrier qui ouvre- éventre- le trottoir et l’on voit dans la fosse des tuyaux, des conduites.
19-une petite maison délabrée où jamais je n’ai pu revoir le geste entrevu d’une main derrière un modeste rideau de mousseline, . Mystère.
20-une école récemment construite, belle et discrète architecture toute en bois.
….
22-la Seine tout à coup au détour d’une allée.
23-Une jeune femme. GHV
Le croquis demandé. 11/06/2014
.
Fatigue. 22/05/2014
9 mai 2014
Noces à Tipisa .
2 avril 2014

Bonjour
14 février 2014

Lire ou dessiner.
Vendredi 10janvier 2014
Silence et rire.
Mardi 7 janvier 2014
PS: il arrive parfois que l’inconfort (le tangage* du train, une mauvaise assise, un crayon en fin de course) donne au croquis un caractère particulier. *Tangue le navire.Branle le train? Cahote? GHV
Une journée particulière (Rapport d’Ugin)
LUNDI 6 JANVIER 2014
Pierre Huygue.
Vendredi 13 décembre Vous connaissez Pierre Huygue de nom. Peut-être pas. Allez à Beaubourg . Vous y reviendrez pour y découvrir une oeuvre qui vous laisse visiteur, en marge de quelque chose qui se déroule ailleurs. Vous déambulez sur les écrans , vous y passez comme une ombre ,d’étranges choses arrivent dont vous n’êtes pas . Les œuvres s’emmêlent.C’est fascinant.Vous êtes fasciné. Ça grouille et ça grince et le silence aussi.. »Et le silence quoi? » me direz-vous. Allez-y: les sonorités,vous m’en reparlerez.. GHV PS: trois abeilles seulement sur le carnet et le croquis du jour, dans le train au retour vers Epînay sur Seine.
Croquis du soir…
Croquis du matin…
Croquis d’un jour
« Gueule »
Vivre tranquille.

Croquis de rentrée

Du matin au soir…
Trouver le sommeil.
Train de 12h46 depuis Paris vers Epinay sur Seine. L’abandon de l’enfant dans le pré-sommeil me touche. Paisible , Orphée sur sa lyre arrange pour lui le rythme du train, les bruits d’étoffe, l’harmonie des voix d’hommes sur la banquette à l’arrière , le son feutré des doigts sur l’écran tactile et la basse d’un cœur alangui tout prêt de l’oreille… Qui se souvient s’être endormi sur le sein de sa mère? GHV
Un parmi 7 133 570 318
Ceux qui prennent le train à des heures régulières connaissent bien cela: le rythme des trajets est ponctué par la reconnaissance de têtes connues. L’adolescent que j’ai croqué ce matin, sans pouvoir lui donner de nom, je peux le situer sur Montmagny pour l’avoir vu saluer en voisin un de mes amis. Je l’ai remarqué pendant des années accompagné de son père dont je sais, toujours par l’ami en question le métier . Je me souviens les avoir croqué, les deux, il y a quelques années; Le père n’est plus là. L’enfant a grandi et ce matin sur le trajet qui le conduit vers quelque lycée parisien il sort rapidement son travail . La vitre lui sert d’appui, peut-être de table lumineuse. Sur ses genoux il termine ou rectifie quelque devoir… 7 133 570 318 : c’est à ce jour le décompte (croyions-le) de la population mondiale dont lui, dont vous!!! GHV
DDessin(13)
Le bavard…
Pour la suite du texte: Monsieur, vous avez un livre à écrire!
Les jonquilles.
Madame, Vous aviez sûrement vous aussi ressenti dès ce matin cette lumière particulière qui nous faisait penser « enfin le printemps! » . Dans la journée vous aviez eu l’opportunité d’acheter-ou de vous faire offrir -cette lumineuse cueillette. J’ai dessiné votre sac débordant de jonquilles alors qu’en réalité il les cachait. Mais chaque voyageur en rejoignant une place plongeait son regard dans cette brassée généreuse, délicate et fragile alors que de vos deux mains étrangement réunies sur le téléphone vous poursuiviez une conversation … Le croquis du matin révélait pour la première fois sur le visage d’un passager la luminosité qui destitue l’hiver. GHV.
Croquis du 19 mars.
Dans l’année, un seul printemps…et dans la vie une seule jeunesse » Simone de Beauvoir
Femme…
Premier mars, Epinay sur Seine
Monsieur, vous êtes la dernière page du carnet et celui qui m’a dit : « je suis curieux de voir … » et ce croquis à peine entrevu alors que nous descendions gare du Nord vous sembliez heureux de le retrouver sur le blog , dans les Croquis du train…Voilà, c’est fait. A très bientôt peut-être…GHV
Téléphone:
J’ai quitté mon pays.
J’ai quitté mon pays, je suis pris dans un ailleurs. Mes père et mère ne m’imaginent même pas assis là, voyageur, fatigué, à peine vainqueur entre soir et matin. GHV
Froid dehors!
Madame, vous ne m’avez accordé que les deux minutes entre Epinay sur Seine et St Denis où vous êtes descendue du train. Votre vis à vis Homme aux gants noirs, s’est assis à côté de votre place délaissée : une aubaine qui me permet de le dessiner deux fois. GHV
Mot d’ordre pour demain
Saint Valentin : et bien parlons-en des amoureux! Mais où sont-ils donc tous ceux qui les mains sur la peau, le regard chaviré, blottis, enlacés, s’embrassaient, se bécotaient comme des oiseaux affamés? Je n’en vois plus…guère. GHV PS: le croquis date de sept.2005 et si demain je n’ai pas mes « amoureux du train » j’ai sous le coude un autre dessin…A demain donc.
Froid dehors!
21 février 2012 Madame, vous ne m’avez accordé que les deux minutes entre Epinay sur Seine et St Denis où vous êtes descendue du train. Votre vis à vis Homme aux gants noirs, s’est assis à côté de votre place délaissée : une aubaine qui me permet de le dessiner deux fois. GHV
Entre St Denis et Epinay sur Seine
Je retrouve un carnet plus adapté (pour le format) et, messieurs, vous voilà publiés ce soir parce que la « Femme aux accessoires » de ce matin m’a déplu. Le croquis et non la femme il va de soi, car même une femme qui déplait peut faire le sujet d’un bon dessin…GHV
Spinassien
Les horaires de train ont changé à Epinay sur Seine. Un train toutes les trois à quatre minutes le matin , un luxe! Mais j’y perds en retrouvailles avec les amis : ils ont eu le train précédent où prendront le suivant. Monte la foule des spinassiens (de spina, épine, évoquant le marécage, les ronciers des temps primitifs et un ancien, Dagobert, ses chasses, son bois, sa culotte) et moi du Quercy avec ceux du Mali, du Chili, de Montmorency, de Mauritanie, de Tunisie,d’Italie ,de Turquie où d’ici, oui d’ici, et dont certains pour y avoir vu le jour auraient tout un livre à écrire pour parler de mutations, de métamorphoses, de coups de gomme dans le paysage , de vergers, de tours, de pavillons, de bulldozers, d’aménagements, d’îlots préservés et j’en passe alors que nous autres les incrustés, ne savons que faire de nos souvenirs d’ailleurs. GHV.
Attendre
Retour hâtif avec le train de 17h08. Parce que ce n’est pas le jour de mon médecin habituel découverte d’un nouveau cabinet en centre ville à Epinay Sur Seine. Il se remplit très vite. J’ai le carnet mais dois me contacter d’un feutre écolier, aussi usé que capricieux… Juste le temps de croquer huit patients: fatigue, toux, somnolence. Qui n’a pas connu ce genre de scène? Puis mon tour:-Docteur Grimbert pour un doigt amoché, une piqûre s’il vous plait. La piqûre sera double mais la main du praticien légère et le contact chaleureux. Pour demain me confectionner une poupée plus discrète.GHV
Un lit, l’autre aussi.
Mardi Le premier homme de Camus: relecture très tôt ce matin avant de partir au travail de quelques pages dans Le premier homme de Camus. Il savait,il a appris, il écrit « que la pauvreté, l’infirmité,le besoin élémentaire …s’ils n’excusaient pas tout,empêchent en tout cas de rien condamner chez ceux qui en sont victimes. » Le livre c’est mon voisin de palier Samir qui me l’a apporté : nous avons tout deux l’amour de l’auteur. Je l’ai moi-même prêté et jamais récupéré. Penser à lui passer Noces. GHV
Eclopé.
Croquis fétiche.
Aujourd’hui dimanche et jour sans voyage je choisis ce profil d’homme jeune pris sur le vif en mars 2008. J’en fait l’exemple de ce que je veux exprimer dans mes croquis du train . Il témoigne là de la vie courbée sur le livre et ouverte aux questionnements. Happé, propulsé, repoussé, ramené à quai pour repartir encore le train de banlieue est un lieu où explorer le quotidien et la mémoire. Mes croquis veulent en attester, mes commentaires aussi. Evelyne alias ELB physiquement à quelques kilomètres de distance et si proche dans le ressenti travaille les mots, raconte des instants ténus, rapporte des images fortes qui meublent nos jours en Ile de France. Le jeune homme en question, reconnu quelques années plus tard dans le dernier train du soir gare du Nord n’a pu cacher sa méfiance lorsque je l’ai abordé!!! Huguette Galante alias GHV
Vincent un saule sous le bras.
Musée des Arts et Métiers.
…depuis la gare du Nord compter quinze minutes environ par la ligne 5 avec changement à République pour vous rendre au musée des Arts et Métiers, à moins que directement par la 4 vous ne descendiez à Réaumur Sébastopol. Visite cet après midi avec les élèves de ma collègue Christelle et dessins appliqués sous ses ailes légères, translucides, apaisantes de l’avion d’Ader. A sept ans on trébuche sur les lignes , les formes, et sur les mots aussi que Yann en les guidant leur donnait à entendre: pistons, moteur à explosion, engrenages, Volta, piles et empilages, soie et bois,vélocipède et bicyclette, pédalier et chaines, roue et caoutchouc… » C’était trop bien! » Allez-y vous aussi avec vos yeux d’enfant. GHV
Calmes lectrices
Je rentre et vais voir ma voisine. A quatre-vingt huit ans elle vient de perdre à trois mois d’intervalle son mari puis son fils. «Pour moi le temps ne passe pas,il file. » » GHV
Visage et image.
Mardi midi un visage mais surtout imprimée dans mon esprit depuis vendredi l’image, forte, indéfectible d’une silhouette féminine, minuscule, fendant à contre-courant la foule matinale des voyageurs Gare du Nord. GHV.
Viens:on y va!.
17h30 environ: je me retourne vers ce groupe sous la verrière de la Gare du Nord. Ce qu’il faut imaginer : la gouaille, le verbe haut, la foule tout autour,ceux qui les interpellent, les accolades rapides, l’avenue à l’arrière-plan…le bruit. GHV
La mariée.
Vendredi soir à Paris
Monsieur…

Edward Hopper.

Luxe précieux de pouvoir éviter l’attente dans le froid et une immédiate compréhension des œuvres. Les personnages de Hopper comme des voyageurs transportés.
L’enfance derrière.
« Trop de traits! » dit Irène de ce genre de croquis parce que repris, trituré, martyrisé, surtout qu’i’l s’agissait de capter cet âge où l’on n’est plus enfant mais pas encore femme,où les sujets sont isolés du monde et leur beauté aussi lisse qu’éphémère. Train vers 17h 30. GHV
Jour sans.
L’auteur a failli: à la bonne humeur, au calme, à la sérénité mais il est des expéditions sur Paris qui peuvent s’avérer déconcertantes. Pourtant j’ai joué les grands-mères organisées, préparé la poussette,les deux sacs, l’enfant, mon propre harnachement, pris le train sans encombre à Epinay, usé de l’ascenseur en Gare du Nord sans crainte particulière mais se retrouver en troisième sous-sol en station St Michel -Notre Dame seule candidate à la remontée vers la lumière devant un ascenseur immobile et têtu m’a renvoyé à mes problèmes de claustrophobie . Retour par le train de 17h28 les bras légers, l’enfant rendu à sa mère et moi à mon carnet… GHV
Au dehors la neige
Peut-être avez-vous ce soir comme moi suivi avec précaution les trottoirs enneigés et d »un pas assagi rejoint votre place après avoir évité la foule du quai 31?. Au dehors la neige tourne à la pluie et alourdit l’ anthracite boueuse des rues. Regrets des heures blanches . La nuit tombe.GHV.
La France entre en guerre.
Le croquis en salle d’attente du matin (7h30) parce qu’un train supprimé nous a fait rechercher un peu de chaleur est repris le soir pour coller à l’actualité.GHV
Enfants d’homos….
-Enfants d’homo, l’argument choc:Mr.Bienpensant: « …ils souffriront des moqueries de leurs petits camarades. »Mme Tranquille: « La faute à qui? » Auteur aphone et qui a passé deux heures dans le cabinet de son médecin d’où les croquis du jour plus attentifs.
GHV
Croquis d’homme:
Vous allez dans quelques secondes réagir à l’appareil qui vibre entre vos doigts et ce que vous lirez amènera sur votre visage un sourire épanoui et heureux qui me distraira de cette migraine sourde que je traîne depuis plusieurs jours.
Je tente pour l’heure à titre de médecine le ballon de Haut-Médoc (sans jeu de mot!).
GHV
8 janvier 2013
Excédée
Train pour Luzarches de 12h04: le modèle se lève et va s’assoir quelques places plus loin…N’ayez crainte: je ne prends ni ne vole. Ce matin voyage en situation verticale, bien calée par les autres voyageurs , et impossible donc de sortir le carnet. Les autres situations qui m’empêchent de croquer: une rencontre , l’oubli(rare) de mes outils, une lecture, la fatigue…
GHV
Croquis du soir
Mercredi 26 décembre
Faute d’un croquis du jour il me fallait du passé extraire quelque chose de cohérent avec le présent. J’ai hésité entre les dessins d’ un jeune gars endormi sur la banquette, le visage enfoui sous sa chevelure puis d’un élève à sa table de travail, et enfin l’énergie de celui-ci. Les choix sont questionneurs.
GHV
Dualisme
Coexistence de deux éléments différents.
Évidente la dualité dès que vous passez d’un visage à un autre. Tout comme la dualité inscrite dans un autoportrait de Rembrandt. Mais pour deux le jeu est subtil: il est utile de discerner les différences mais plus encore ce qui les unie.
Huguette Galante
Belle…
12 décembre 2012 Huguette Galante.
Cadeaux?
et croquis du 18 décembre 2013. Je l’ai vu descendre ensuite du train et marcher dans la rue les bras repliés devant lui, les sacs suspendus sur le bout des doigts .
Huguette Galante.
Croquis du soir…
17décembre 2012 et un du matin : la page très blanche suffit à la pâleur du personnage.
Huguette Galante
Conversations?
15décembre 2012 Rapide aller-retour ce matin sur Paris et notes sur les conversations.Dans le train de banlieue les conversations sont ou ne sont pas.Ne pas saluer, s’assoir, se taire, vider son regard, méditer ou s’assoupir, rêver, descendre. Elles peuvent s’y engager car rencontres, saluts, bavardages, conciliabules entre gens de connaissance découlent de ces rendez-vous aux horaires fixes. Les échanges entre étrangers sont plus rares car il ne va pas de soi de s’immiscer sur le mode « j’écoutais avec intérêt vos propos et je me permets d’intervenir… » par contre plus fréquemment : « encore cinq minutes de retard ! Hier… » et vous pouvez alors être aiguillé vers les récriminations d’usage, la situation politique déplorable, la dernière anecdote ferroviaire ou dérivé vers l’analyse d’un livre lu par l’un des deux protagonistes. La courtoisie est de mise .La violence rare, laisse des souvenirs polluants. Reste la conversation téléphonique. Des centaines de mes croquis montrent la main en coquille, l’objet plaqué à l’oreille. Elle m’amuse souvent : mon côté commère .Elle révèle parfois des drames, des vies, d’autres personnes, des projets. Elle peut comme celle d’aujourd’hui n’être qu’une frénétique répétition d’une information sans autre intérêt que de s’affirmer : j’existe, je fais, je vais…
Huguette Galante.
Carnet oublié…
C’est devenu un automatisme pour beaucoup, et même pour moi. Il me suffit de récapituler la liste: clés, carte Navigo, sac à dos et l’essentiel du sac, plus appareil photo ou pas, portable, le minimum vital en espèces , carnet, lunettes, de quoi dessiner dans la poche et qui plus est dans la bonne poche… Et bien ce matin oubli du carnet et un manque réel. Donc pas de croquis du jour mais celui -ci du 12 nov 2009 … Huguette Galante
AngeloDebarre.
Du train au métro et du métro au restaurant…. En soirée sur Paris, rue Charonne, Atelier Charonne (Je ne trouve en français que leur lien . On sait que la musique Manouche plait aux Américains mais de là à lire leurs commentaires …)…Froid dehors , chaud dedans et chaud au cœur lorsque déferlent les accords. Un quatuor dont nous ne connaissons pas les autres musiciens. Il est vrai qu’à chaque concert, à Saint Céré, à Loubressac (Py) , à Saint-Ouen il nous a présenté des comparses différents…Allez, au moins les premières images du film Huguette Galante
Dimanche
9 décembre Dimanche gris, froid à Epinay comme partout en France semble-t-il. Le sofa vous attire mais vous avez eu la force d’aller chercher la couette , de vous empapouiller et de sombrer.
Miss du train
On parle de miss et d’élections. Je triche avec un croquis de lundi, certainement sur le coup de midi, aller vers paris. Miss-championne de la volubilité, de verbe haut, de la gaité, et dans la seconde experte de l’indignation, canaille à souhait, sûre de l’ascendant qu’elle exerce sur son interlocuteur dont le sourire tout aussi juvénile hésite entre tendresse et satisfaction… Miss banquette, miss wagon, miss jeunesse, miss citron vert, je vote pour vous. A propos Spinassiens , vous risquez de vous réveiller avec une…miss France! Sabrina Benamara: c’est bien ça? ghv
7 décembre 2012
La belle inconnue Vous m’avez demandé: « dois-je l’ enlever? » et vous montriez votre chapeau. Je venais à peine de m’assoir et de tracer les premiers traits. Un léger sourire et puis le temps du trajet depuis Paris jusqu’à St Denis votre profil comme une offrande. GHV
6 décembre 2012.
Deux croquis aujourd’hui. J’avais par erreur daté celui du matin au lundi et avait inscrit les noms de Dave Brubeck et de Neimeyer avec une petite croix. Cent quatre ans tout de même pour le second! Et pour le premier me reste le souvenir de l’avoir entendu en concert à Enghien il y a bien dix ans de cela. C’était un vieux monsieur, un musicien sans âge. Le croquis de cette page est donc celui du soir. Les corps que l’on devine-et pour cela j’aime ne pas les représenter- découpent et dissimulent. Ne reste qu’un essentiel. Parfois une chaussure… GHV
Anastole

Le temps d’un voyage
Tous les mêmes Depuis des années prendre ce train là ( Epinay sur Seine,via Gare du Nord) sortir « le » carnet, un feutre fin, parfois un stylo et pendant ces quelques minutes de trajet, dix exactement, capter un visage , une attitude… Il arrive que le train soit généreux, s’attarde, m’offre pour un signal bloqué, le temps d’enrichir un dessin , d’accumuler les croquis et quelques minutes de plaisir en prime. .
C’était le 2 mai il y a quelques années. Quelques instants elle a abandonné la revue sur ses genoux. Qui avait-t-il de si doux, de si léger dans le ciel printanier?
Un lundi,et différente. Elle n’a pas de lien avec tous ceux et celles qui reprennent le chemin du bureau, des magasins, des guichets, des salles de classe, des fabriques. Peut-être a-t-elle abandonné depuis quelques années déjà les préoccupations de ce monde là.
La jeunesse est inquiète, dense, et entière .
Parfois je passe et repasse ces dessins sur l’écran : certains sont associés à des souvenirs précis, des conversations, quelque anecdote, ou la force d’une sensation. Tous, toutes je les ai choisis ou ils m’ont choisie . La plupart je les ai oubliés. Je recherche là une inconnue.
Le wagon cueille les mots, les brasse, les transporte et les rires aussi. Sur le quai l’accolade, chacune s’éloigne et nul ne les sait plus là.
C’était il y a plus de dix ans certainement. Un port de reine. Tout était gris et elle magnifique. Il faudrait savoir refuser le typique, l’anecdote et pourtant j’ai aimé retrouver les couleurs, les origines, la nostalgie. le site de la gare du nord
2 responses to “Croquis du train.”
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- 557 – LE RÊVE… OU QUOI D’AUTRE? | Chronique Libre - 23 mars 2015
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Bonjour,
Je suis un petit écrivain et il se pourrait que je puisse utiliser pour illustrer une nouvelle votre croquis représentant l’homme en chemise à carreaux. M’autorisez-vous à le faire ? Votre nom apparaîtra dans les remerciements.
Merci de votre réponse.
Cordialement
Michel Isard
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