Enfances croisées.
Je leur ai amené le poupon. Pour que Giuseppina voit son arrière petit-fils mais aussi pour leur sourire à toutes.
A six mois il sait très bien y faire avec les dames, leur laissant même croire qu’il les reconnait depuis sa dernière visite. Les récriminations ont cessé. De l’une à l’autre, il allume les regards, adoucit les visages, redresse les nuques , électrise les mains et motive les exclamations…
Madame L. , aveugle: « où il est le poupon? Ah le voilà,. qu’il est beau. »
Et les questions: « Il est à vous? C’est le mien? Ah non ce n’est pas le mien. il est gentil. »
Sûr qu’il est gentil. Pas de froncements de sourcils comme lorsque je le prends dans les bras, » mamie tu m’agaces un peu » , mais ses petites mains accrochées à leurs joues, son front appuyé contre le leur et sa petite bouille d’ange juste pour chacune.
Giusepina me voit un peu déconcertée le passer de fauteuil en fauteuil, puis se rassure lorsqu’elle le tient sur son giron , nos quatre mains pour le maintenir.
Elle ferme les yeux et somnole.
Le soir l’infirmier a appelé. On l’emmène à l’hôpital pour sa jambe trop chaude, trop enflée, inquiétante. GHV
Illust: Madame. P. GHV
Que c’est joli! cela me rappelle aussi quelque chose…mon petit poupon charmeur qui accroche ses petites mains à mon cou ou à mes boucles d’oreilles.
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C’est beau, ces aplats de couleur, en fond. Cela ajoute une forme de douceur, qui rebondit bien sur l’écriture 🙂
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lLa vieillesse est loin d’être douceur vous vous en doutez surtout dans notre esprit encore vif , adulte et forcement égoïste. Alors un peu de couleur oui comme une invitation à cela.GHV
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