Arbres si beaux.
Le printemps passe trop vite. C’est ce que me dit Françoise alors que nous suivons le chemin de halage le long de la Seine à Epinay . Nous nous arrêtons devant le saule dont je sais avoir photographié le corps insolant de santé vigoureux et nu il y a trois semaines à peine. Aujourd’hui le squelette massif est comme enchâssé dans un écrin de verdure.
Il y a quelques jours Evelyne (ELB pour les habitués du blog) m’accompagnait sur un de ces chemins lotois qu’aucun guide de chemins de randonnées ne mentionne,entre Miers et Padirac, blanche castine et haies tendres ,soleil , bleu bleu le ciel. Trop bleu: Robert Doisneau séjournant chez son ami Jean Lurçat aux tours de St Laurent désespérait de le saisir en couleur.
Dans ce petit val un ruisseau murmure que les herbes déjà hautes dissimulent au regard. Les prés ne seront plus jamais aussi verts qu’en ces derniers jours d’avril ni aussi délicatement fleuris. Les arbres à l’assaut des roches taillées dans les derniers mamelons du limargue leur font une ombre encore légère. Je songe à ce livre dont nous parlions peu avant : Sur les chemins noirs de Syvain Tesson.
Promenade spinassienne terminée au Bistrot de Paris rue de Paris face à la médiathèque .D’ordinaire la clientèle est surtout masculine mais nous nous attablons à côté d’ un trio de vieilles dames que Françoise croque et je croque Françoise. En silence ou presque après avoir évoqué les plantes, oiseaux, amis, nos vies aussi, le travail entrepris à l’atelier.Nous n’avons pas évoqué les élections. GHV
Les arbres touchent aux Dieux avec leurs branches et à la sagesse des anciens avec leurs racines. Pas très étonnant qu’on ait parfois l’envie de s’incliner ou de les embrasser … ou juste de s’y abriter. Une toute belle journée à vous, Huguette.
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