Choses nouvelles du blog.
Choses dont on n’a aucun regret:
On peut comme Guillaume qui feuillette avec moi le carnet moins aimer ce dessin de la mouette mais le choisir tout de même tant l’oiseau , le cadrage , son regard symbolisent parfaitement l’élan avec lequel j’aborde ces jours de » jubilación » . Etre retraitée n’ouvre pas à une nouvelle vie , elle la continue autrement.
Autre fait: la nuit tombait déjà tout à l’heure sur Epinay à la sortie des classes du collège Robespierre . Parc de la Chevrette j’ai traversé une troupe d’adolescents assaillie par leurs cris bientôt clameurs, leurs courses et bousculades. Ils étaient au moins cinquante , certains sidérés et d’autres hargneux et excités et des rires fusaient, des appels vigoureux et les cris plus aigus des filles, l’une d’elle en s’ébrouant comme un cheval fou faisait s’envoler un nuage de farine . Il y a une dizaine de jours le vacarme des corbeaux rassemblés dans les platanes du parc des laboratoires Eclairs m’avait arrêtée au même endroit. J’aurais pu éprouver de la crainte. Les deux fois j’ai ressenti la force jaillissante de ces cris sauvages.
Encore: savoir que l’on est otage, que l’on a des attaches, des habitudes, une langue, et que l’on y est bien comme dans un nid .Et que non, même pour le calme, la beauté, la sérénité on ne partirait pas vivre « pour toujours »vers des ailleurs de carte postale.
Choses que l’on aime:
Hier je découvrais les habitués de l’atelier du mercredi de l’AAP. Je découvrais assis à sa table Charles rencontré il y a un mois. Il travaillait à un portrait de femme de Corot. Sa voix bien que grave et chaude a quelque chose d’enfantin et donne envie de le materner.
Enfiler une ancienne paire de bottes après avoir hésité à s’en débarrasser . Sur le trottoir les talons très hauts claquent joliment sur le trottoir. La promenade sera heureuse.
Croiser Eliane D. C’est une voisine . Elle discute avec deux hommes et la conversation se continue à quatre.
Choses qui vous émeuvent:
Retrouver sous le crayon une sensation éprouvée des années auparavant. Ressentir la permanence.
Lire ce que pense une personne que l’on connait. C’est quelque chose de vous qui l’a touchée (des mots écrits pour elle). Redécouvrir cela et les mots d’alors vous reviennent en boomerang , plus forts.Elle a pensé avec vous.
Savoir que l’on ne prendra plus le train au quotidien et donc que les personnages assis , dessinés, saisis sur le siège en face de moi disparaitrons des carnets.
La lecture des Notes de chevet de Sei Shônagon. Dame de compagnie de la princesse Sadako au XIème siècle elle est devenue ma compagne de chevet .Cette page timidement à sa manière…
GHV
Tout comme vous je peux vivre le nez dans l’herbe: c’est un domaine qui nous émerveille tous.Autres perspectives? A peine…
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mouette peut rimer avec retraite … que la vôtre soit rieuse !!!
j’aimais vos dessins de metro
je me réjouis de voir les …. »nouveaux »
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Difficile de croquer en voiture, le tram et le bus me barbouillent…mais j’ai une sacrée réserve pour illustrer mes propos et j’irai dès que je le pourrai sur Paris…avec mon carnet; il y a à faire. Cordialement GHV
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J’aime beaucoup vos dessins. Je vous souhaite une belle retraite. 🙂
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J’aime le cadrage de la mouette, l’attitude de l’homme qui peint ou dessine, quant aux 2 personnages déformés, j’aime beaucoup. Quand on dit que la retraite c’est une autre vie, c’est surtout une façon de s’exprimer qui veut dire, vivre autrement, plus en douceur, se faire plaisir.
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à envisager ainsi. J’espère faire un brin de politique dans mon escalier et dans ma rue, vivre et être avec les autres ce qui pour une casanière de mon espèce n’est pas peu.Travailler. Merci du lien que vous entretenez.Ghv
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C’est avec plaisir 🙂
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