Enfin, Modiano.
Il bafouille, il bredouille, il balbutie, il bégaie parfois; il s’excuse, il ne sait pas ou ne sait plus. Il croit ou plutôt il devine. Il marmonne, murmure, essaie de s’expliquer, de comprendre mais tout lui est mystérieux, opaque.
Difficile de parler, de se dire. Mais il écrit, et comment !
J’ai appris très tard dans l’après-midi que Patrick Modiano avait eu le Nobel de littérature et quelle joie, quel bonheur! J’en connais qui partagent cette joie et cette grande émotion dont Max, Dominique et tant d’autres.
Comme vous vous en doutez, je n’ai toujours pas acheté son dernier roman mais je le désire, le convoite, le lorgne dans la devanture de la librairie, depuis début octobre. En sortant du métro place de Clichy, il me suffit de tourner la tête vers la droite et la vitrine m’offre entre autres, la pile de son dernier titre. Un clin d’œil matinal avant de commencer la journée de travail. Et je me dis : « non, pas aujourd’hui ».
Si vous ne connaissez pas encore Modiano, lisez-le, découvrez-le et laissez vous aller à sa musique incomparable et irremplaçable.
Mais si d’aventure, la musique ne vous ensorcelait pas, ne me le dites surtout pas. J’en serais bien trop triste.
Quant à ceux qui la goûtent, laissez-vous griser à nouveau… jusqu’à la lie.
ELB
Et dans le passé:Modiano
J’ai hésité, très peu, entre un dessin de feuilles acérées comme ses mots, un visage de jeune femme et celui-ci .GHV
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